Chirurgie du ménisque
Définition
- Ménisque interne
- Ligament croisé antérieur
- Ménisque externe
- Ligament croisé postérieur
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Ménisque :
Fibro- cartilage situé dans l’articulation, faisant le “joint” entre la surface articulaire du fémur courbe et la surface articulaire du tibia qui est plane.
Il s’agit d’une structure peu vascularisée dont les fonctions sont multiples, notamment il permet l’amortissement des chocs, la stabilisation du genou, la lubrification et augmente la congruence articulaire.
Le genou possède deux ménisques, indépendants, un ménisque interne et un ménisque externe. Chaque ménisque possède trois parties : segment antérieur, moyen et postérieur.
Lésion méniscale ou fissure méniscale :
Il s’agit d’un trait de fracture situé dans le ménisque dont la forme peut être variable et peut aboutir à détacher un petit morceau ou lambeau.
Ménisectomie :
Il s’agit d’une intervention chirurgicale realisée presque toujours sous arthroscopie qui consiste à enlever la partie abîmée du ménisque.
On sera le plus économique possible en conservant toute la partie saine du ménisque.
Suture méniscale :
Intervention réalisée également le plus souvent sous arthroscopie qui permet grâce à des fils et des ancres de réparer la partie abîmée du ménisque.
Pathologie :
Il s’agit d’une lésion fréquente (9/10 000 habitants) , atteignant une majorité d’hommes (2/3) , le plus fréquemment situé sur le ménisque interne(trois quarts des cas) souvent liée à un traumatisme sportif mais parfois lié à un simple faux movement survenant à tout âge de la vie.
Le diagnostic repose essentiellement sur l’interrogatoire, on recherche un traumatisme, des épisodes de blocage du genou avec un gonflement retardé environ 12 à 24 heures après le traumatisme ou bien un simple dérangement interne du genou.
L’ examen est habituellement pauvre et ne retrouve qu’une sensibilité au niveau de la partie interne du genou.
La lésion peut-être isolée ou bien associée à des lésions des ligaments notamment le ligament croisé.
Diagnostic :
Le diagnostic repose essentiellement sur l’imagerie, on préférera l’I.R.M., parfois un arthroscanner (qui nécessite l’injection de liquide de contraste dans le genou ), il sera demandé dans des cas atypiques ou sur un genou déjà opéré
Traitement :
Toutes les lésions méniscales ne sont pas à opérer !
En effet, une bonne partie des lésions méniscales sont parfaitement bien tolérées y compris chez le sportif. Même si la lésion cicatrise de façon exceptionnelle, il est assez fréquent qu’au bout de deux à trois mois après le traumatisme, le genou retrouve un fonctionnement quasiment normal. Dans ce cas là, une simple surveillance est suffisante.
On réserve donc le traitement chirurgical à une lésion méniscale certaine sur l’imagerie associée à des douleurs, plus ou moins blocages et une gêne fonctionnelle persistante au-delà de trois à six mois, ou bien dans le cas où les récidives sont nombreuses et empêchent la réalisation du sport habituel .
Lorsque le traitement chirurgical est décidé, on devra choisir entre la simple ménisectomie (on enlève la partie abîmée du ménisque) ou bien la suture méniscale (on répare le ménisque).
Le choix de la technique opératoire sera décidée en fonction de la localisation de la lésion , de son étendue, de la qualité du segment du ménisque à suturer, de l’âge du patient ainsi que des lésions ligamentaires associées .
La ménisectomie :
Elle est réalisée au cours d’une séance de chirurgie ambulatoire.
Une anesthésie générale ou bien une anesthésie locale sera proposée par l’anesthésiste en fonction de vos préférences et des éventuelles contre-indications.
Celle-ci est réalisée sous arthroscopie, l’intervention dure environ 30 minutes et consiste à l’aide d’instruments fins introduits dans le genou sous contrôle camera, à enlever la partie abimée du ménisque.
La sortie de l’hôpital se fait quelques heures après l’intervention , l’appui complet est immédiatement autorisé, la marche peut-être aidée à l’aide d’une paire de béquilles les premiers jours
Les activités doivent être être modérées les premiers jours et surtout adaptées à l’état du genou en évitant toute activité augmentant legonflement et les douleurs.
Le genou devra être glacé dès le retour à la maison (COLD PACK ou équivalent) environ 20 minutes trois fois par jour et après chaque séance de rééducation durant les trois premières semaines.
Le travail sédentaire peut être repris environ huit jours son intervention.
Une dizaine de séances de rééducation sont prescrites dès la sortie de la clinique et doivent être débutées cinq à six jours après l’intervention.
Un traitement anticoagulant préventif est habituellement prescrit pour une quinzaine de jours afin d’éviter les phlébites.
Le pansement est à réaliser deux à trois fois par semaine initialement par une infirmière puis rapidement par le patient lui-même.
Une visite de contrôle à la troisième semaine post-opératoire permettra de définir les objectifs de rééducation et la reprise du sport .
La suture méniscale :
Il s’agit d’une procédure dont les suites sont plus longues que la ménisectomie, de technique délicate que l’on réserve aux patients les plus jeunes afin de préserver le genou pour l’avenir.
Le plus souvent réalisé au cours d’une séance de chirurgie ambulatoire sous arthroscopie, le but est de réaliser la suture du ménisque afin que celui-ci puisse cicatriser.
La sortie du patient se fait le jour même de l’intervention, une attelle immobilise le genou pour au moins quatre semaines post-opératoires afin de permettre au ménisque de cicatriser puis une rééducation est entreprise, le retour aux activités sportives est envisagée aux environs du sixième mois post-opératoire
L’intérêt de cette technique est de préserver le capital méniscal et donc de limiter le risque de survenue d’arthrose à long terme.